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Méthylmercure dans le poisson et risque d’accouchement prématuré

Étant donné leur richesse en acides gras polyinsaturés omega-3, la consommation de poissons gras (thon, espadon, requin…) par les femmes enceintes est bénéfique pour le système cardio-vasculaire et pour le développement fœtal. Cependant, ces mêmes poissons sont une source potentielle d’exposition à des polluants comme le méthylmercure qui pourrait être à l’origine d’accouchements prématurés.

Les femmes enceintes reçoivent des messages contradictoires à propos de la consommation de poisson. De hauts niveaux de consommation de poisson pendant la grossesse ont été associés à une durée de grossesse plus longue, une augmentation du poids du bébé à la naissance et des capacités intellectuelles plus élevées. D’un autre côté, le poisson peut également être une source potentielle d’exposition à des polluants comme le mercure qui provient notamment du lessivage de l’air et des sols, pollués par la combustion du charbon dans les centrales électriques et des activités minières. Aux doses sans réel danger sur l’homme, le mercure pourrait être toxique pour le fœtus : il est en effet soupçonné de provoquer des dommages neurologiques. Une récente recherche américaine a montré que le méthylmercure pouvait présenter un autre risque, celui de naissance prématurée.

Cette recherche s’appuie sur un groupe de 1024 femmes enceintes, vivant dans différents endroits de l’état du Michigan. Les habitudes alimentaires de chaque personne étaient renseignées via un questionnaire et un entre tien individuel. Un échantillon de cheveux était également prélevé afin de mesurer leur taux en mercure qui est considéré comme un bio-marqueur de l’exposition au méthylmercure.

Ce sont les femmes qui ont mangé le plus de poisson qui tendent à avoir les taux de mercure dans les cheveux les plus élevés. La source de mercure la plus importante est le poisson en conserve. Par ailleurs, les chercheurs ont comparé les taux de mercure dans les cheveux à mi-grossesse avec la date d’accouchement. Les femmes qui accouchent avant la 35ème semaine présentent plus fréquemment un taux élevé de mercure dans les cheveux (entre 0.55 et 2.5 µg/g, la moyenne s’établissant à 0.29 µg/g) comparé aux femmes qui accouchent « normalement », c’est-à-dire après la 37ème semaine de grossesse.

Il s’agit de la première recherche basée sur le suivi d’un aussi grand nombre de personnes pour étudier le risque d’accouchement prématuré en relation avec les niveaux de contamination au méthylmercure. De nouvelles recherches seront nécessaires pour identifier le mécanisme biologique expliquant ces résultats.

Principale référence : F. Xue et al., « Maternal fish Consumption, Mercury Levels and Risk of Preterm Delivery », Environmental Health Perspectives, vol 115, n°1, pp.42-47, January 2007.

Source : www.ecologie.gouv.fr



Risques sanitaires des sous-produits de chloration de l’eau potable

Le Directeur général de la santé a sollicité l’Institut de veille sanitaire pour investiguer le risque sanitaire éventuel lié à l’augmentation de la chloration des eaux d’alimentation suite à l’application de la circulaire DGS/SD7A n° 2003- 524/DE/19-03 du 7 novembre 2003. La chloration de l’eau potable, indispensable pour prévenir le risque infectieux, peut, dans certaines conditions, conduire à la formation de sous-produits de chloration potentiellement toxiques pour l’homme. Plusieurs centaines de sous-produits de chloration sont identifiés à l’heure actuelle, parmi lesquels, les trihalométhanes sont les composés majoritaires. En France, le code de la santé publique prévoit une limite de qualité et un programme de surveillance dans l’eau destinée à la consommation humaine pour les trihalométhanes. Cette famille renferme quatre composés dont le chloroforme (ou trichlorométhane). Une évaluation des risques sanitaires des sous-produits de chloration a été entreprise, afin d’estimer l’impact sanitaire de la chloration de l’eau d’alimentation et l’opportunité de mettre en place un système de surveillance épidémiologique des pathologies liées à la chloration des eaux d’alimentation. L’étude menée sur onze sites (représentant 900 000 personnes et respectant les limites de qualité d’eau pour les trihalométhanes) décrit l’exposition de la population et caractérise les risques sanitaires associés. Bien que les excès de risque estimés dépassent le seuil d’acceptabilité de l’OMS (1 cas supplémentaire par an pour 100 000 personnes) dans certains sites, l’impact sanitaire dans l’ensemble de la population étudiée (0,25 à 1,7 cas de cancer de la vessie supplémentaire par an) est trop faible pour être observable par un système de surveillance épidémiologique. Les principaux axes de recherche qui se dégagent du rapport concernent la mesure de l’exposition de la population, notamment par voie respiratoire lors de la prise de douches ou de bains et l’inhalation d’air intérieur ; ainsi que la consolidation des résultats des études épidémiologiques sur les associations probables entre les sous-produits de chloration et certains cancers (vessie principalement). En terme de gestion, compte tenu des interrogations qui subsistent sur la représentativité de l’indicateur trihalométhanes (THM) comme marqueur d’effet de l’ensemble des sous-produits de chloration, des niveaux de risque estimés dans notre étude et des dernières études épidémiologiques, il importe de limiter au maximum la formation de sous-produits de chloration. Parmi les approches décrites pour réduire les concentrations en SPC dans l’eau traitée à l’échelle d’une commune, la principale est l’élimination de la matière organique en amont de l’étape de désinfection (au chlore notamment). Par ailleurs, les moyens employés pour maîtriser les concentrations en THM ne doivent en aucun cas compromettre l’efficacité de la désinfection de l’eau potable.

Télécharger le rapport au format Acrobat (pdf - 818 Ko)

Source : INVS



REACH en vigueur depuis le 1er juin 2007

La nouvelle réglementation européenne sur les substances chimiques (REACH) a été adoptée en décembre 2006. L’acronyme REACH correspond à enregistrement, évaluation, autorisation et restrictions relatifs aux substances chimiques (en anglais : Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals). Le règlement (CE) n° 1907/2006 et la directive 2006/121/CE amendant la directive 67/548/CEE ont été publiés au Journal officiel le 30 décembre 2006.

Les entreprises qui produisent ou importent plus d’une tonne d’une substance chimique par an devront l’enregistrer dans une base de données centrale gérée par la nouvelle agence européenne des produits chimiques. Cette agence mettra à disposition des outils informatiques et des orientations tandis que les États membres proposeront un service d’assistance aux sociétés concernées.

 

La nouvelle législation de l’UE relative aux substances chimiques – REACH

Objectifs

Le nouveau règlement vise à améliorer la protection de la santé humaine et de l’environnement tout en préservant la compétitivité de l’industrie chimique de l’UE et sa capacité à innover. Dans le cadre de REACH, l’industrie assumera par ailleurs une plus grande responsabilité dans la gestion des risques liés aux produits chimiques et dans la communication d’informations sur la sécurité des substances. Ces informations seront transmises tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Contexte

Les parties intéressées ont été activement impliquées tout au long du développement de REACH. Les différents acteurs conernés ont effectué plus de 6000 commentaires lors de la consultation Internet concernant REACH, et ils ont contribué à l’évaluation de l’impactEnglishde REACH avant et après la présentation de la proposition REACH par la Commission en 2003. Ceci a aidé la Commission à améliorer le système en termes de conception et de rapport coût-efficacité, puis le Parlement Européen et le Conseil de l’UE, qui ont amendé la proposition dans le cadre de la procédure de co-décision. Le texte final a été adopté en décembre 2006 et publié au Journal officiel.

REACH en bref

REACH nécessitera l’enregistrement, sur une période de 11 ans, de quelque 30 000 substances chimiques. Dans le cadre de ce processus d’enregistrement, les fabricants et les importateurs sont amenés à générer des données pour toutes les substances chimiques produites ou importées dans l’Union dans des quantités supérieures à une tonne par an. Les déclarants sont également tenus d’identifier des mesures appropriées de gestion des risques et d’en faire part aux utilisateurs.

REACH est une avancée considérable en matière de gestion des produits chimiques dans l’UE. La charge de la preuve passera des autorités à l’industrie.

En outre, REACH permettra une évaluation supplémentaire des substances suscitant des préoccupations et prévoit un système d’autorisation pour l’utilisation des substances extrêmement préoccupantes. Ce système s’applique aux substances qui entraînent le cancer, la stérilité, des mutations génétiques ou des malformations congénitales ainsi qu’à celles qui sont persistantes et s’accumulent dans l’environnement.

Le système d’autorisation amènera les sociétés à adopter progressivement des substances de remplacement plus sûres lorsque celles-ci existent. Toutes les demandes d’autorisation doivent inclure une analyse des substances de remplacement ainsi qu’un plan de substitution lorsque de telles substances existent. Les restrictions actuelles en matière d’utilisation seront maintenues dans le système REACH.

REACH garantit également que l’expérimentation animale est limitée au strict minimum et que le recours à des méthodes alternatives est encouragé.

Étapes suivantes et orientations

La Commission met actuellement la dernière main à des préparatifs importants afin de constituer la nouvelle agence européenne des produits chimiques Englishà Helsinki pour le 1er juin 2007 et de s’assurer que les règlements d’application sont adoptés dans les délais.

En outre, un travail considérable est mené en collaboration avec les sous-traitants et les parties intéressées pour mettre à la disposition de l’industrie et des États membres les outils et les orientations appropriés qui leur permettront de respecter les obligations qui leur incombent au titre de REACH.

Documents complémentaires (en anglais)

* FAQ introductive PDF - 294 KB sur REACH

* FAQ technique PDF - 294 KB sur REACH

* Préparation à REACH : présentation pour l’industrie PDF - 1.1 MB

Source : Commission Européenne



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